Le prince Charles a succédé à sa mère, la reine Elizabeth, sur le trône britannique en tant que roi. Cependant, cette élévation a rencontré une opposition massive de la part des anciennes colonies britanniques. Cette situation a suscité des appels de la part de dirigeants et de groupes sociaux actifs appartenant aux anciennes colonies britanniques des Caraïbes pour que le monarque ne soit plus leur chef d’État et que la Grande-Bretagne paie des réparations pour l’esclavage.
La reine Elizabeth est décédée jeudi à l’âge de 96 ans après avoir régné pendant 70 ans. Elle était le plus ancien monarque au pouvoir au Royaume-Uni. À ce stade, les dirigeants de pays comme la Jamaïque et Antigua-et-Barbuda pleurent la disparition de la reine. Ils ont également ordonné la mise en berne de leurs drapeaux respectifs jusqu’à son enterrement. Cette situation est fortement contrastée dans certaines régions où le rôle d’un monarque éloigné est remis en question dans les affaires des régions au 21e siècle. Lors d’un sommet à Kigali, au Rwanda, au début de l’année, certains dirigeants du Commonwealth se sont montrés mal à l’aise face au passage de la direction du club des 54 nations d’Elizabeth à Charles.
Ce malaise s’est poursuivi en mars lors d’une tournée de huit jours du prince William, le prochain héritier du trône, et de son épouse Kate Middleton, au Belize, en Jamaïque et aux Bahamas, au cours de laquelle des appels ont été lancés en faveur de paiements compensatoires et d’excuses pour l’esclavage.
Parlant d’espoir pour le pays, Rosalea Hamilton, avocate jamaïcaine spécialisée dans les réparations, a mentionné les commentaires de Charles lors de la conférence de Kigali, où il a “consterné l’atrocité de l’esclavage”, comme un espoir, car il a montré sa tristesse à ce sujet. Elle a noté que le roi tirerait les leçons de l’histoire, qu’il ressentirait l’impact attristant subi par les différentes nations et qu’il ferait un geste en faveur des réparations.
Entre le 15e et le 19e siècle, plus de 10 millions d’Africains ont été contraints par les pays européens à participer à la traite atlantique des esclaves. Ceux qui ont survécu à ce voyage harassant ont été contraints de travailler dans les plantations des Amériques et des Caraïbes.