Le Premier ministre, M. Pravind Kumar Jugnauth, a présidé hier, au New Treasury Building à Port Louis, la sixième réunion du Comité de haut niveau sur l’élimination de la violence basée sur le genre.
La réunion a examiné le rapport d’examen à mi-parcours sur la mise en œuvre des recommandations dans le cadre de la stratégie nationale et du plan d’action du comité de haut niveau sur l’élimination de la violence fondée sur le genre. Le rapport a été présenté par le consultant international du Programme des Nations unies pour le développement, M. Jason Meyer, dont les services ont été retenus pour élaborer la stratégie de lutte contre la violence sexiste.
Il est rappelé qu’un comité interministériel de haut niveau sur la violence fondée sur le sexe a été créé sous la présidence du Premier ministre pour s’attaquer au fléau de la violence fondée sur le sexe. Le Comité de haut niveau a formulé sa stratégie nationale et son plan d’action pour l’élimination de la violence basée sur le genre dans la République de Maurice 2020-2024, qui a été lancé en novembre 2020.
La stratégie nationale est mise en œuvre au niveau de quatre groupes de travail techniques avec les objectifs suivants : premièrement, changer les normes sociétales et les croyances qui vont à l’encontre des principes d’égalité et d’équité entre les sexes ; deuxièmement, donner la priorité aux services de soutien pour les survivants tout en demandant des comptes aux auteurs ; troisièmement, identifier et corriger les pratiques discriminatoires qui perpétuent la violence basée sur le genre ; et quatrièmement, coordonner le suivi et l’évaluation.
Dans une déclaration faite à l’issue de la réunion, la ministre de l’égalité des sexes et de la protection de la famille a rappelé que le gouvernement appliquait une politique de tolérance zéro à l’égard de la violence fondée sur le sexe et de toute autre forme de violence. Elle a souligné qu’il était important d’évaluer le processus de mise en œuvre de la stratégie nationale, à savoir l’efficacité de la mise en œuvre de la stratégie et les mesures correctives nécessaires pour remédier aux éventuelles lacunes.
Mme Kalpana Devi Koonjoo-Shah s’est félicitée que, depuis novembre dernier, le nombre d’actions menées à bien soit passé de 56 % à 64 %. Elle a mentionné l’organisation de diverses campagnes de sensibilisation dans de nombreux contextes, ciblant différents groupes d’âge, y compris les écoliers, et le lancement de l’application mobile, Lespwar (Espoir), pour assurer une réponse rapide aux cas de violence domestique.
Toutefois, la ministre de l’égalité des genres a souligné qu’en dépit de ces chiffres positifs, de nombreuses tâches restaient à accomplir. Elle a déclaré qu’en tant que présidente du comité directeur national sur la violence fondée sur le genre, il était essentiel d’assurer l’exécution des recommandations et de prendre en compte l’analyse faite par le consultant lors de la présentation de l’examen à mi-parcours.
Selon Mme Koonjoo-Shah, alors que la stratégie entre dans sa dernière année de mise en œuvre, la collaboration de toutes les parties prenantes et de tous les partenaires sera cruciale pour obtenir de bons résultats. La voie à suivre, telle qu’élaborée par la ministre, se concentrera, entre autres, sur l’amélioration de la collaboration entre les parties prenantes.
La ministre de l’égalité des sexes et du bien-être familial a également réitéré son appel à la population pour qu’elle signale toute forme de violence. Elle a souligné que le changement d’état d’esprit, avec davantage de personnes se manifestant et rompant le silence, était essentiel dans la lutte contre la violence fondée sur le genre.
