Mardi, la population mondiale a franchi la barre des 8 milliards d’habitants, soit un doublement depuis 1974, année où elle avait atteint 4 milliards, il y a 48 ans. Environ 1 milliard d’humains se sont ajoutés à la population en 11 ans, ce qui constitue l’ajout le plus rapide d’un milliard d’humains à la population. La population mondiale a atteint la barre des 7 milliards en octobre 2011 et la Terre comptera désormais 8 milliards d’humains à partir du 15 novembre 2022.
Le Fonds des Nations unies pour la population a déclaré : “La croissance de notre population témoigne des réalisations de l’humanité, notamment la réduction de la pauvreté et des inégalités entre les sexes, les progrès en matière de soins de santé et l’élargissement de l’accès à l’éducation.”
Dans une déclaration sur l’augmentation de la population, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré : “Ce jalon est l’occasion de célébrer la diversité et les progrès tout en considérant la responsabilité partagée de l’humanité envers la planète.”
L’organisation mondiale qui traite des grands problèmes mondiaux attribue la croissance démographique au développement humain, les gens vivant plus longtemps grâce aux améliorations de la santé publique, de la nutrition, de l’hygiène personnelle et de la médecine.
Les effets du développement économique sur l’environnement ont également été amplifiés par la croissance démographique.
Il n’y avait qu’environ 1,6 milliard d’humains sur Terre au XIXe siècle, ce qui indique que la population mondiale a été multipliée par cinq depuis les années 1990. Ce phénomène est dû aux médicaments modernes, à l’industrialisation et à l’augmentation de l’offre alimentaire mondiale.
L’ONU affirme toutefois que la croissance démographique pourrait ralentir à partir de maintenant. L’ONU affirme également que le déclin de la population est dû à des niveaux de fertilité faibles et en baisse.
Elon Musk a exprimé son point de vue sur l’augmentation de la population qui risque de chuter en raison des faibles taux de natalité.
https://mobile.twitter.com/elonmusk/status/1563020169160851456?
L’Inde va prendre le pas sur la Chine
D’ici 2023, selon les prévisions des Nations unies, la population de l’Inde devrait dépasser celle de la Chine. Les deux pays sont les plus peuplés du monde et représentent ensemble plus de 36 % de la population totale.
Alors que la population de la Chine est au bord de la saturation, celle de l’Inde ne devrait pas diminuer avant 2064.
Les données des Nations unies montrent que les pays à faible niveau économique contribuent davantage à la population que les pays développés. Les pays à revenu élevé abritaient 28 % de la population en 1950 et n’en abritent plus que 16 % aujourd’hui. Les pays à revenu faible et moyen inférieur comptent 53 % de la population mondiale, contre 36 % en 1950.
Que disent les experts ?
La croissance de la population inquiète certaines personnes qui craignent que ce chiffre soit trop élevé pour la Terre. Mais la plupart des experts estiment que le principal problème est la surconsommation des ressources par les personnes les plus riches.
Natalia Kanem, responsable du Fonds des Nations unies pour la population, a déclaré : “Certains s’inquiètent du fait que notre monde est surpeuplé. Je suis ici pour dire clairement que le simple nombre de vies humaines n’est pas une cause de crainte.”
John Cohen, du laboratoire de la population de l’université Rockefeller, a déclaré à l’agence de presse internationale AFP que le nombre de personnes que la Terre peut supporter a deux faces : les limites naturelles et les choix humains. Nos choix et notre mode de consommation des combustibles fossiles et des ressources biologiques telles que les forêts et les terres sont les principales raisons du réchauffement de la planète. Il a déclaré : “Nous sommes stupides. Nous avons manqué de prévoyance. Nous sommes avides, nous n’utilisons pas les informations dont nous disposons. C’est là que résident les choix et le problème”. Mais il soutient que les humains ne sont pas une malédiction pour la planète ; ils devraient plutôt faire de meilleurs choix.
La croissance annuelle est passée d’un maximum de 2,1 % entre 1962 et 1965 à 1 % en 2020. Les Nations unies estiment qu’elle diminuera de 0,5 % d’ici à 2050 en raison de la baisse des taux de fécondité. La population croissante devrait atteindre environ 8,5 milliards en 2030, 9,7 milliards en 2050 et culminer à environ 10,4 milliards dans les années 2080.
L’économiste et journaliste indien Swaminathan Aiyar, citant l’économiste Julian Siman, a écrit que la capacité humaine est la plus grande source, et non la terre, la nourriture ou les minéraux. Selon lui, “des pénuries à court terme se produiront constamment, induisant plus d’investissements et de recherches dans des alternatives, et donc une augmentation de l’offre, remplaçant la pénurie par l’abondance.”
L’économiste souligne que les pays développés polluent davantage le monde que les pays en développement. “Selon l’ONU, les pays pauvres et à revenu moyen inférieur ne représentent qu’un septième des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Mais 90 % de la croissance démographique de la prochaine décennie proviendra de ces pays moins polluants.”
On peut émettre l’hypothèse que la croissance démographique ne contribue pas autant au réchauffement de la planète que le mode de vie humain actuel.
