La vice-première ministre, ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la science et de la technologie, Mme Leela Devi Dookun-Luchoomun, a souligné la nécessité de favoriser un système scolaire où tous les apprenants, y compris ceux ayant des besoins particuliers, sont acceptés pour toutes leurs caractéristiques individuelles. Elle s’exprimait hier matin lors du lancement de la première édition d’un symposium sur l’inclusion et les besoins éducatifs spéciaux, organisé par la Special Education Needs Authority (SENA), au complexe sportif national de Côte d’Or.
Ce symposium de trois jours a pour thème “l’harmonisation et la promotion des programmes et des politiques en matière d’inclusion et de besoins éducatifs spéciaux”. Le directeur du SENA, M. D. Authelsingh, la présidente du SENA, Mme S. Oogarah, les principales parties prenantes du secteur SEN et d’autres personnalités étaient présents.
Dans son discours, la vice-Première ministre a souligné que l’inclusion ne pouvait être envisagée d’un point de vue étroit et a rappelé que le thème du symposium était conforme à la politique du gouvernement et de son ministère visant à transformer le secteur de l’éducation en un secteur plus inclusif. Elle a également évoqué le programme de réforme de l’éducation, qui est essentiel pour rendre le système éducatif plus équitable, plus inclusif et plus résilient.
Selon Mme Dookun-Luchoomun, il est nécessaire de veiller à ce que le système éducatif réponde aux besoins des apprenants, quel que soit leur rythme d’apprentissage. Aujourd’hui, il n’est tout simplement pas acceptable que les apprenants soient contraints de s’adapter à nos structures et il est donc important d’avoir un système qui les accueille et qui les accueille clairement étant donné qu’ils ont des besoins divers, a-t-elle indiqué. Il est de notre responsabilité de les prendre tous en charge et de leur apporter le soutien nécessaire, a-t-elle souligné.
En outre, la vice-première ministre a souligné que l’agenda inclusif du SEN concerne toutes les parties prenantes ainsi que les ONG, d’où la nécessité de travailler en collaboration dans ce secteur. Elle a en outre souligné l’importance du développement professionnel dans ce domaine et le développement de nouvelles pratiques pédagogiques.
En ce qui concerne l’approche par les droits, Mme Dookun-Luchoomun a déclaré que l’enfant a le droit d’accéder à une éducation de qualité et pour que cela se concrétise, nous devons renforcer notre réseau de formation au profit du personnel du secteur SEN comprenant le chef d’établissement, le gestionnaire, les éducateurs et les soignants. Le SENA et l’Institut mauricien de l’éducation s’efforcent de mieux soutenir le personnel du secteur SEN afin d’assurer la prestation d’une éducation de qualité aux apprenants ayant des besoins spéciaux, a-t-elle ajouté.
Le symposium de trois jours, animé par des intervenants venus du Canada, d’Iran et des États-Unis, vise à partager les meilleures pratiques et expériences dans le secteur SEN. Les présentations portent notamment sur la pensée critique dans l’enseignement et l’apprentissage dans le secteur SEN, la promotion de l’équité et de l’inclusion, les approches et thérapies complémentaires pour les apprenants SEN, les défis de l’inclusion des personnes handicapées et les causes et conséquences de l’épuisement professionnel des enseignants SEN.
Les discussions et les tables rondes abordent les thèmes suivants : réflexions sur la réimagination du secteur SEN pour favoriser l’apprentissage tout au long de la vie et l’autonomisation des jeunes apprenants ; pratiques éthiques pour l’équité et l’inclusion et formation des jeunes dans le secteur SEN. Un séminaire sur “l’éducation inclusive – perspectives éducatives” est également prévu.
Une exposition de fournisseurs de services dans le secteur SEN est également organisée sur le lieu de la conférence. Les exposants sont les suivants Le CEDEM, l’école technique pour handicapés Laventure, l’école SEN Handicapped Association, la Société pour le bien-être des sourds, Terre de Paix, l’Association des malades et des handicapés de l’Est, la Fraternité mauricienne des malades et handicapés et l’Association des prestataires de services aux handicapés.
