Après avoir été considérablement affaibli, le gouvernement de coalition au pouvoir en Israël a dissous le parlement et convoqué de nouvelles élections. Ces élections seront les cinquièmes en trois ans en Israël.
Attendues prochainement, elles pourraient marquer le retour du gouvernement nationaliste et religieux de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu. M. Netanyahou, dont la capacité à gouverner a été au centre des quatre dernières élections alors qu’il était en procès pour corruption, a déclaré que cette décision était “une excellente nouvelle pour des millions de citoyens israéliens”.
Qualifiant cette décision de “bonne pour Israël”, le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré qu’il n’était pas facile de dissoudre le gouvernement lors d’une conférence de presse télévisée nationale. Le fragile gouvernement de coalition a perdu sa majorité au début de l’année et a dû faire face à des rébellions de la part de différents législateurs ces dernières semaines. La coalition au pouvoir comprend des partis de toutes tendances politiques.
Le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, a pris la tête du gouvernement intérimaire dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir avec le Premier ministre sortant, M. Bennet, qui a promis une transition ordonnée. Lapid a félicité et remercié Bennett d’avoir fait passer Israël avant ses intérêts personnels. “Même si nous allons aux élections dans quelques mois, nos défis en tant qu’État ne peuvent pas attendre”, a insisté M. Lapid.
Selon la BBC, “la coalition vacillait depuis des semaines. La semaine dernière, le député Yamina Nir Orbach en a démissionné, déclarant que le gouvernement avait échoué dans sa mission principale “de remonter le moral (des Israéliens)” – une décision qui ne lui laisse que 59 sièges. D’autres avaient également menacé de se rebeller.”
La cause immédiate de la décision de Bennett est l’expiration imminente des lois qui accordent aux colons de Cisjordanie un statut juridique spécial. Si ces lois venaient à expirer, les colons seraient soumis à bon nombre des lois militaires qui s’appliquent aux 2 millions de Palestiniens de la région.
En dissolvant la Knesset, les lois restent en place. L’ancien leader des colons Bennett a déclaré qu’il y aurait eu “de graves dangers pour la sécurité et un chaos constitutionnel” s’il avait laissé les lois expirer. “Je ne pouvais pas laisser cela se produire”, a-t-il déclaré.
