La juge Shameen Hamuth-Laulloo, siégeant en chambre, a rejeté ce mercredi 12 janvier la demande de l’Integrity Reporting Services Agency de confisquer les actifs saisis à Navin Ramgoolam par la police après son arrestation en février 2015. Les biens concernés comprennent 220 millions de roupies trouvés dans ses coffres-forts, une Mercedes, une Kia Picanto et deux cartes Amex Centurion. Selon la juge Hamuth-Laulloo, il s’agit d’une “affaire appropriée devant être déterminée par un tribunal compétent”. Elle a donc annulé la demande de l’IRSA et a renvoyé les parties devant, comme elle l’a déclaré dans le jugement, le tribunal compétent, comme le prévoit la section 16 de la loi sur la bonne gouvernance et les rapports d’intégrité. Cela signifie qu’elle renvoie l’affaire à la Cour suprême. La section 16, paragraphe 2, de la loi sur la bonne gouvernance et les rapports d’intégrité stipule ce qui suit : “Lorsque le juge en chambre estime qu’une demande d’ordonnance en vertu du paragraphe (1) ne peut être accordée sur la base de preuves par affidavit, il renvoie l’affaire à la Cour suprême”.
C’est exactement la conclusion de la juge Shameem Hamuth-Laulloo. Elle a déclaré que Navin Ramgoolam, le défendeur, a donné son explication sur l’origine de la richesse. Ramgoolam a expliqué qu’une partie de l’argent provenait de ses revenus en tant que Premier ministre et des “per diem” versés à lui-même et à son épouse pendant son mandat de chef de gouvernement. Le reste, dit-il, provient de dons au parti travailliste. Le juge Hamuth-Laulloo a ajouté que le conseil d’administration de l’IRSA n’est pas satisfait de cette explication. Pour le juge Hamuth-Laulloo, Ramgoolam devrait avoir la possibilité d’expliquer la provenance de l’argent saisi.