Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, connus ensemble sous le nom de groupe BRICS, devraient dépasser le groupe G7, à partir de cette année, en termes de contribution à la croissance économique mondiale, a déclaré Bloomberg, une société de médias, dans son rapport de lundi.
Selon le média, d’ici 2028, la contribution du G7 à l’économie mondiale devrait tomber à 27,8 %, tandis que celle des BRICS atteindra 35 %.
L’entreprise de presse a basé son évaluation sur les dernières données du Fonds monétaire international (FMI). Selon cette évaluation, en 2023, la contribution des pays BRICS représentera 32,1 % de la croissance mondiale, tandis que celle du groupe des sept nations (G7) sera plus faible, à 29,9 %.
Les membres du G7, qui comprend les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, sont considérés comme les économies les plus avancées du monde. La Russie faisait partie de ce groupe, mais depuis 2014, elle a cessé d’en être membre après en avoir été exclue en raison des conséquences de la “révolution de la dignité” ou révolution ukrainienne soutenue par l’Occident.
Selon le rapport, en 2020, les BRICS et les pays du G7 contribueront ensemble à la croissance économique mondiale à parts égales. Toutefois, la situation économique des pays occidentaux s’est détériorée depuis lors. Le rapport prévoit également que la contribution économique du G7 sera ramenée à 27,8 % d’ici 2028.
Le rapport de Bloomberg révèle que la Chine sera le principal contributeur à la croissance mondiale au cours des cinq prochaines années. Sa part, au cours de cette période, doublera celle des États-Unis. D’ici 2028, la Chine devrait contribuer à hauteur de 22,6 % à la croissance mondiale en tant que part de l’expansion du PIB mondial. De même, selon Bloomberg, l’Inde devrait représenter 12,9 % du PIB mondial.
Dans son rapport, Bloomberg écrit : “Au total, 75 % de la croissance mondiale devrait être concentrée dans 20 pays et plus de la moitié dans les quatre premiers : la Chine, l’Inde, les États-Unis et l’Indonésie. Alors que les pays du groupe des Sept représenteront une part moins importante, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et la France figurent parmi les dix premiers contributeurs.”
Les deux groupes continueront à être très éloignés l’un de l’autre dans le contexte du poids économique mondial, selon une dernière étude réalisée par un cabinet d’études macroéconomiques basé au Royaume-Uni. Les analystes ont observé deux tendances : d’une part, l’Inde et la Chine connaissent une forte croissance économique et, d’autre part, un grand nombre de pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre les BRICS.
Le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a déclaré au début de l’année que “plus d’une douzaine” de pays avaient manifesté leur intention de devenir membres des BRICS, notamment l’Algérie, l’Argentine, le Bahreïn, le Bangladesh, l’Indonésie, l’Iran, l’Égypte, le Mexique, le Nigeria, le Pakistan, le Soudan, la Syrie, la Turquie, les Émirats arabes unis et le Vénézuéla. L’Égypte, le Bangladesh et l’Arabie saoudite sont entrés au capital de la Nouvelle banque de développement, l’organisme de financement des BRICS.
Les nations BRICS ont proposé l’année dernière de créer leur propre monnaie, dans le but de remplacer le dollar américain et l’euro dans les échanges mutuels.