L’agence de presse étatique syrienne SANA a indiqué mercredi que les défenses aériennes syriennes avaient intercepté “un certain nombre” de missiles israéliens mercredi. Pourtant, beaucoup d’entre eux sont passés à travers et certains ont touché et endommagé l’aéroport international d’Alep.
Le média a déclaré qu’il citait des affirmations de sources militaires. “Vers huit heures ce soir, l’ennemi israélien a visé l’aéroport international d’Alep avec un tir de missile, qui a causé des dégâts matériels”, a déclaré l’une d’elles.
Damas a également été témoin d’explosions, des témoins oculaires affirmant que des zones résidentielles ont été endommagées. Cependant, il n’y a pas encore de confirmation officielle à ce sujet. Un rapport décrit qu’au moins trois missiles ont frappé la piste de l’aéroport d’Alep. Celle-ci a ainsi été mise hors service jusqu’à nouvel ordre.
Après qu’une frappe similaire en juin a détruit les pistes de l’aéroport international de Damas, une grande partie du trafic aérien syrien a été redirigée vers Alep. Des photos satellites attribuées à Israël ont montré que l’aéroport a subi des dommages importants. Les responsables russes ont été informés par les Syriens qui ont affirmé que la réparation des pistes endommagées pourrait prendre “beaucoup de temps”.
Israël tire généralement ses missiles sur la Syrie depuis l’espace aérien libanais ou le plateau du Golan occupé, car il se méfie des systèmes de défense aérienne de fabrication russe appartenant à Damas. Israël n’a que très rarement reconnu ces attaques et lorsqu’il l’a fait, il a affirmé qu’il exerçait une légitime défense préventive contre la présence iranienne dans le pays voisin.
L’Iran a toujours été un soutien et un ami fidèle de Damas, lui offrant notamment une aide militaire ces dernières années contre les terroristes de l’État islamique (EI, anciennement ISIS) et d’autres militants radicaux. Israël affirme que l’Iran utilise des vols civils vers la Syrie pour faire passer des armes et des pièces de missiles au Hezbollah, une milice chiite du Liban.
La Syrie, la Russie et la Turquie ont toujours protesté contre les frappes israéliennes et ont demandé à Israël de cesser de violer la souveraineté de la Syrie. Un appel qui n’a pas été entendu.
