Fin octobre, les trois accusés ont été reconnus coupables par la cour d’assises d’avoir importé plus de 2 kilos d’héroïne en 2016. Un quatrième accusé, Mohammed Jamil Motaleb, a été acquitté. Le verdict est tombé lundi. Le juge Iqbal Maghooa, après avoir examiné les circonstances et le recours en grâce des trois accusés, a opté pour une peine de 30 à 40 ans d’emprisonnement.
Seewoosing Dayal, alias Ashish, a reçu la peine la plus lourde. Il devra purger 40 ans de prison et payer une amende de 200 000 roupies et des frais de 1 000 roupies.
L’agent Edgar Henri Joly a été condamné à 35 ans de prison. Cet ancien membre de la brigade anti-drogue avait indiqué qu’il était la principale source de revenus de sa famille, que sa fille était à l’école et qu’il devait subvenir aux besoins de sa mère. Il devra également payer une amende de 150 000 roupies et des frais de 1 000 roupies.
Louis Wenstley Jasmin a reçu la peine la plus basse, soit 30 ans de prison, une amende de 150 000 roupies et des frais de 1 000 roupies.
Dans les trois cas, le temps passé en détention sera déduit de la peine.
Le représentant de l’accusation, l’Acting Senior Assistant DPP Jean Michel Ah Sen, avait requis la peine maximale pour les trois accusés, soit 60 ans d’emprisonnement. Ashish Dayal est l’architecte de ce projet. Il est assisté de l’agent Joly et de Louis Wenstley Jasmin.
Kamlesh Radha, qui purge une peine de 18 ans de prison, a témoigné lors du procès.
Le juge Maghooa a également fait quelques commentaires. Il soutient que la chaîne d’approvisionnement s’est déplacée du sous-continent indien vers des pays plus proches de l’île Maurice, que le profil des consommateurs a changé, que la prolifération des drogues est devenue un énorme problème social et que la consommation touche toutes les classes sociales, dans les villes comme dans les villages.
Selon lui, le tribunal doit tenir compte du préjudice causé, d’où la tendance à toujours imposer de lourdes peines aux dealers ou aux trafiquants de drogue.
