Les dirigeants des pays du G7 ont donné le ton de leur sommet, réuni en Bavière et largement consacré à la guerre en Ukraine, en annonçant dimanche élargir les sanctions contre Moscou et en lançant un appel à l’unité.
C’est le premier signal de soutien à l’Ukraine de cette réunion qui a débuté à la mi-journée, dans le cadre somptueux des Alpes bavaroises. «Ensemble, le G7 va annoncer que nous allons interdire l’or russe, une source d’exportation majeure, ce qui privera la Russie de milliards de dollars», a tweeté le président américain Joe Biden.
Mais les sept dirigeants se sont attelés sans tarder aux priorités de ce sommet qui se tient jusqu’à mardi dans un contexte de crises multiples : la guerre en Ukraine, les menaces sur la sécurité alimentaire et énergétique, l’urgence climatique.
Soucieux d’envoyer un signal fort de soutien à Kiev, le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont annoncé un embargo sur les importations d’or russe, avant même que la décision ne soit formalisée par l’ensemble du G7.
Cette interdiction, qui porte sur l’or nouvellement extrait en Russie, sans viser celui déjà vendu, frappera “directement les oligarques russes et s’attaquera au cœur de la machine de guerre de Poutine”, a assuré Boris Johnson.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a mis en garde dimanche le président français Emmanuel Macron contre la tentation d’une solution négociée “maintenant” en Ukraine au risque de prolonger “l’instabilité mondiale”, a indiqué Downing Street.
Au G7, Washington lance un vaste programme d’investissements censé contrecarrer la Chine
Joe Biden a assuré que ce programme à destination des pays en développement était fondé sur des « valeurs partagées » telles que la « transparence », le respect des droits des travailleurs, de l’environnement, de l’égalité des genres…
Le projet est supposé contrecarrer les immenses chantiers financés par la Chine dans les pays en développement. A l’initiative des Etats-Unis, le G7 a mis sur les rails, dimanche 26 juin, un vaste programme d’investissements à destination de ces pays en développement.
« Avec les partenaires du G7, nous visons à mobiliser 600 milliards de dollars [un peu moins de 570 milliards d’euros] d’ici à 2027 pour des investissements mondiaux dans les infrastructures », a déclaré la Maison Blanche peu avant un discours de Joe Biden dévoilant cette proposition lors du sommet des sept pays industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), qui s’est tenu dans le sud de l’Allemagne.
Le président des Etats-Unis a assuré que ce programme était fondé sur des « valeurs partagées » telles que la « transparence », le respect des droits des travailleurs, de l’environnement, de l’égalité des genres. « Nous proposons de meilleures options », a-t-il commenté. Les Etats-Unis, à eux seuls, promettent de « mobiliser » quelque « 200 milliards de dollars » sur cinq ans.
Ni le président américain ni les autres dirigeants n’ont prononcé le nom de la Chine, mais ils y ont fait des allusions évidentes. Les Occidentaux souhaitent se démarquer de la Chine, qui a investi massivement dans de nombreux pays en développement, pour y construire des infrastructures dans le cadre du programme dit des « nouvelles routes de la soie », ou pour s’assurer un accès à certaines matières premières.
Le Partenariat mondial pour les infrastructures (« Partnership for Global Infrastructure ») doit « faire au monde une meilleure offre en matière d’investissements dans les infrastructures », a souligné le chancelier allemand, Olaf Scholz.