Les membres du parlement sri-lankais ont élu Ranil Wickremesinghe comme nouveau président du pays après que leur ancien chef, Gotabaya Rajapaksa, ait fui le pays et démissionné au milieu des protestations suscitées par la crise économique qui s’en est suivie.
Le leader intérimaire Ranil Wickremesinghe a été désigné par le parti au pouvoir. Il a battu Dullus Alahapperuma, par 134 voix contre 82 lors du vote parlementaire.
Dullas Alahapperuma, un député dissident du parti au pouvoir soutenu par l’opposition principale, était le principal adversaire de Wickremesinghe. M. Wickremesinghe sera mandaté pour mener à bien le reste du mandat de l’ancien président Gotabaya Rajapaksa, qui se termine en 2024.
Après avoir été élu président, M. Wickremesinghe a informé le Parlement que la nation se trouvait “dans une situation très difficile”, ajoutant que “de grands défis nous attendent”.
Le leader vétéran a appelé à l’unité politique et a demandé aux partis d’opposition de travailler aux côtés de son gouvernement pour le bien du pays.
Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, est présent sur la scène politique sri-lankaise depuis 45 ans.
Le pays est en faillite et fait face à une pénurie de nourriture, de carburant et d’autres produits essentiels. Le Sri Lanka a grand besoin d’un gouvernement stable pour poursuivre les négociations bloquées avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un plan de sauvetage.
La famille Rajapaksa et son administration dirigent le pays depuis près de deux décennies et sont les principaux responsables de la crise actuelle.
Selon un rapport de la BBC, Gotabaya Rajapaksa s’est enfui aux Maldives la semaine dernière après que des foules ont envahi les bâtiments gouvernementaux, exigeant que les dirigeants politiques – dont Wickremesinghe – démissionnent. M. Rajapaksa s’est ensuite rendu à Singapour et a officiellement démissionné jeudi en fin de journée.
