Emmanuel Macron est sorti du silence. Le chef de l’Etat français s’est exprimé pour la première fois depuis le second tour des législatives qui a privé son camp de la majorité absolue et débouché sur une crise politique.
Il l’a fait au terme d’une journée où il a bouclé son tour de table des forces politiques pour tenter de trouver une porte de sortie.
Emmanuel Macron a reconnu les « fractures » de la France montrées par les législatives, après lesquelles « nous devons apprendre à gouverner et légiférer différemment », dans une courte allocution télévisée mercredi. Il soutient également qu’un gouvernement « d’union nationale » n’est pas « justifié à ce jour ».
Il a également confirmé qu’il y aurait des mesures sur le pouvoir d’achat, le climat et le plein emploi cet été.
Les réactions se multiplient après le discours d’Emmanuel Macron, ce mercredi. Le président du Parti socialiste a réagi sur Twitter à l’allocution du chef de l’État. “Non le président de la République n’a pas compris les Français”, a-t-il affirmé. “Non il n’a pas été élu sur un “projet clair” mais pour faire barrage au RN. Non les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc”, a ajouté Olivier Faure.
“Nous attendons avec impatience que Mme Borne se présente devant nous pour demander la confiance du Parlement”, a indiqué la députée Nupes du Val-de-Marne, Clémence Guetté sur Twitter après le discours d’Emmanuel Macron. Elle assure qu’à l’Assemblée ce sera “projet contre projet”
Dans la foulée du discours d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a également pris la parole lors d’une allocution, tout aussi courte que celle du chef de l’Etat. L’insoumis a évoqué l’avenir d’Elisabeth Borne à Matignon, un sujet éludé par Emmanuel Macron. “La Première ministre doit se présenter devant l’Assemblée nationale et obtenir un vote de confiance. Si elle ne l’a pas, elle devra démissionner”, a déclaré le leader de LFI.
