Il y aurait une deuxième rencontre entre le président français Emmanuel Macron et le PDG de Tesla, Elon Musk, vendredi, a révélé le premier. Il y a un peu plus d’un mois, les deux hommes s’étaient rencontrés. La prochaine rencontre aura pour objet de faire de la France l’un des centres d’implantation des usines de fabrication de véhicules électriques (VE) et de discuter de la réglementation en matière de technologie.
La France s’efforce de devenir une plaque tournante pour les véhicules électriques et a incité la grande entreprise chinoise BYD et Tesla à construire des usines dans le pays. La France ne cherche pas seulement à devenir une plaque tournante pour les véhicules électriques, mais elle s’est attelée à cette tâche de manière compétitive, car l’Espagne est également en pourparlers avec Tesla, ont déclaré des responsables à l’agence de presse britannique Reuters.
Le président français a assisté au plus grand salon technologique de France, le sommet VivaTech, qui s’est tenu à Paris, et il a déclaré : “Je vais (à cette réunion) avec un programme. Elon Musk se rendra au sommet vendredi.
“Nous allons parler de l’intelligence artificielle, dans laquelle il est impliqué, des médias sociaux, du cadre réglementaire…. Et puis je lui parlerai aussi de voitures, de batteries, pour promouvoir l’attractivité française et européenne”, a ajouté M. Macron.
Répondant à la question de savoir s’il espérait posséder une gigafactory Tesla, M. Macron a déclaré : “C’est à l’entreprise de se pencher sur ces différentes questions en Europe. Nous allons donc vendre la France” comme destination d’investissement.
Depuis l’entrée en fonction de M. Macron, la France a dépassé d’autres pays européens dans sa quête pour devenir un centre de l’industrie des véhicules électriques, grâce à d’importantes subventions, à un climat plus accueillant pour les entreprises et à un lobbying agressif.
Quatre projets de gigafactory ont été lancés dans le nord du pays, le premier ayant été inauguré le mois dernier par un groupe comprenant TotalEnergies, Mercedes-Benz et Stellantis, le propriétaire de Peugeot.
“Ce serait formidable d’avoir une usine Tesla en France. Il y a eu beaucoup d’efforts et d’énergie pour s’assurer que c’est possible et que cela peut se produire”, a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre français des affaires numériques, à CNBC, chaîne et site web d’information économique américain, plus tôt dans la journée.
La France a investi dans un “secteur entier de batteries électriques”, selon M. Barrot, qui a également déclaré que le pays s’efforcerait de persuader M. Musk “que la France est le meilleur endroit possible en Europe pour établir la prochaine usine Tesla”.
Lors de sa rencontre avec M. Macron et le ministre des Finances Bruno Le Maire le 15 mai, M. Musk s’est dit convaincu que Tesla ferait des “investissements significatifs” en France à l’avenir, mais il n’a pas donné de calendrier.
Malgré les efforts déployés par la France pour persuader Musk de le faire, l’entrepreneur technologique n’a jusqu’à présent construit qu’une seule gigafactory en Europe, en Allemagne.