Alors que les troubles persistent, le gouvernement français a déclaré qu’il enverrait des troupes pour surveiller les ports et le principal aéroport de la région française de Nouvelle-Calédonie.
Lundi, des affrontements ont éclaté après que les députés parisiens ont approuvé des modifications des listes électorales qui, selon la population autochtone, réduiront son poids politique. Les violences ont coûté la vie à au moins quatre personnes, dont un policier.
Le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé qu’un nouveau couvre-feu et une interdiction de TikTok seraient mis en place pour tenter de ramener le calme, après avoir présidé une réunion de crise. L’état d’urgence avait déjà été proclamé par le président Emmanuel Macron, qui avait menacé de prendre des mesures sévères en réponse aux violences.
La proposition des législateurs parisiens d’autoriser les citoyens français installés dans la région depuis dix ans à voter en province a déclenché les troubles.
Mercredi matin, le parlement français a approuvé ces modifications.
Des bâtiments publics ont été incendiés, des magasins ont été dévalisés et des centaines de personnes – dont une centaine de policiers et de gendarmes – ont été blessées, selon le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin.
“Des soldats ont été déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie”, a déclaré M. Attal mercredi lors d’une réunion du cabinet de crise à Paris. Selon M. Attal, Louis Le Franc, représentant du gouvernement central dans la région, “a décrété un couvre-feu et interdit TikTok”.