Les débats sur le budget se poursuivent. Plusieurs ministres, parlementaires sont intervenus. Lundi, le doyen du gouvernement, le Premier ministre s’exprimera avant de résumer le Renganaden Padayachy, le ministre des Finances. Ensuite, le budget sera voté. Voici quelques interventions :
Jeewa-Daureeawoo : Qu’est-ce qui ne va pas avec le budget ?
La ministre de la Sécurité sociale a été la première à intervenir sur le budget 2021-2022 ce samedi. Elle a déclaré qu’il fallait être juste dans ses commentaires. “Qu’est-ce qui ne va pas dans le budget actuel ?” a-t-elle demandé. Elle a déclaré que les institutions indépendantes ont salué les mesures annoncées. Elle a salué le fait que le budget de son ministère représente près de 27% du budget national total. Elle a également salué toutes les mesures visant à réduire la pauvreté dans ce contexte difficile et à aider ceux qui souffrent le plus. Elle a mentionné les visites médicales à domicile. Elle a insisté sur le fait qu’en tant que ministre des Finances, Renganaden Padayachy n’a pas augmenté la pension de vieillesse. “Alors qu’il aurait pu le faire”, a-t-elle ajouté.
Pas de mesures audacieuses pour Ameer Meea
Aadil Ameer Meea, du parti MMM, a déploré une absence flagrante de mesures audacieuses. Il a critiqué le gouvernement pour ce qu’il a appelé “la traîtrise” de ne pas montrer les vrais chiffres. Pour lui, le ministre des Finances a agi de manière irresponsable en annonçant des mesures visant à “faire sauter le verrou de la Banque centrale”. Pour Aadil Ameer Meea, les générations futures subiront les conséquences de ces dettes. Pour lui, le taux d’inflation augmentera et cela aura des conséquences funestes. Il a également énuméré de nombreux projets qui ne donnent pas de résultats, comme Safe City et les caméras en prison. Il a déploré la mauvaise gestion des fonds publics. En commentant le fonds de pension, il a déclaré que le pays est assis sur une bombe à retardement.
“Un budget préparé dans un contexte difficile”, a déclaré M. Husnoo.
Comment peut-on espérer un budget normal dans une situation aussi anormale ? C’est l’essence même de ce que le ministre des collectivités locales a dit. Anwar Husnoo a insisté sur le fait que le budget 2021-2022 a été préparé dans un contexte difficile avec un tourisme presque à terre après deux lockdowns. Pour lui, il était nécessaire de donner un coup de fouet à la reprise tout en aidant les plus vulnérables. Il a également déclaré qu’un autre problème auquel le pays est confronté est le changement climatique. Dans ce contexte, il ne comprend pas pourquoi il y a tant de critiques contre le fait que le gouvernement veuille construire des drains.
Ramful dénonce la “manipulation comptable”.
Le député travailliste Dhananjay Ramful a été très critique à l’égard du budget. Il a accusé le ministre des Finances de se livrer à une “manipulation comptable”. Pour lui, il y a des défis importants pour le pays que le budget n’aborde pas. Usant d’ironie, il a déclaré que la State Trading Corporation a été rebaptisée State Trading in Corruption. Il a déploré l’ampleur du trafic de drogue à Maurice et le manque d’indépendance de notre institution. Pour lui, au lieu de rechercher la popularité, le gouvernement aurait dû opter pour la responsabilité.
Seeruttun a commenté l’affaire Betamax
Le ministre des services financiers et de la bonne gouvernance a accusé les partis de l’opposition de ne faire que des vœux pieux, au lieu de faire des propositions concrètes. Il a réfuté de nombreuses critiques formulées à l’encontre du gouvernement. Par exemple, à propos de l’achat de vaccins anti-Covid, Mahen Seeruttun a déclaré qu’avec l’embargo que certains pays ont mis en place, Maurice n’aurait pas pu obtenir Pfizer et Moderna. Il a également déclaré que le Fonds Monétaire International (FMI) n’a pas critiqué Maurice d’avoir utilisé les réserves de la Banque de Maurice. “Le FMI ne nous a pas blâmé. Nous devions aider la population et nous devions agir vite”, a-t-il déclaré. Commentant l’affaire Betamax, Mahen Seeruttun a déclaré que celui qui doit être blâmé est le gouvernement qui a attribué un tel contrat ou même, celui qui a résilié le contrat dans l’intérêt de la population. Il a également cité certaines déclarations d’économistes qui font l’éloge du budget. Cependant, le ministre Seeruttun a été accusé par des membres de l’opposition, don’t Paul Bérenger, d’avoir dit que le Dr Navin Ramgoolam avait été condamné. Il a réfuté cette accusation, affirmant avoir seulement déclaré qu’il y avait des allégations.
“Une vraie blague”, selon Armance
Patrice Armance, le whip de l’opposition, est de retour au Parlement après avoir souffert de la Covid. Pour lui, le budget 2021-2022 ressemble à “une liste de projets de l’Unité Nationale de Développement”. Pour lui, c’est “une véritable blague”. Selon lui, de nombreux projets ont été annoncés dans les budgets précédents mais n’ont pas été mis en œuvre. Il a déclaré que “ce cauchemar prendra fin très bientôt” avant d’accuser le gouvernement d’avoir “une vision limitée et aucune responsabilité”. Il a également déploré le nombre de questions parlementaires restées sans réponse. Il a indiqué que Kailesh Jagutpal est en tête de la liste des ministres, le Premier ministre étant en deuxième position et Renganaden Padayachy en troisième position. Patrice Armance a également révélé que le chauffeur/garde du corps du vice-président des commissions était en quarantaine depuis 14 jours et que, selon le protocole de recherche des contacts, l’honorable député n’aurait pas dû être considéré comme un cas suspect.
Joanna Berenger: “Le gm pratique une politique caniveau”
“Ce gouvernement pratique une politique caniveau avec ses projets de drains”. C’est ce qu’a déclaré la députée de la circonscription no 16 (Vacoas/Floreal), Joanna Bérenger.
Intervenant, vendredi soir, lors des débats budgétaires. Elle a souligné que la construction de drains soulagera certaines régions dans l’immédiat mais en rajoutant du béton mais en perméabilisent le sol on ne fait que transférer le problème plus loin. Ces projets de drains donnent l’illusion à la population qu’il remédie à leurs problèmes. Les inondations continuent depuis neuf ans car ce gouvernement continue à détruire nos arbres et nos forets qui absorbent l’eau et qui continuent de dévier des cours d’eau naturel et permet des constructions sur des terrains marécageux.
“Nous finirons peut-être à devenir le pays avec le plus de surface bétonner par mettre carres”, a-t-elle affirmé. Quand on voit le feu vert accorde par le gouvernement a des projets tels que Legend Hill sur la montagne de La Tourel a Tamarin, on se demande en quoi ce projet a de si exceptionnel pour avoir bénéficier des dérogations par rapport au planning policy guidance.
Elle dit regretter d’autre part que la ministre de l’ Égalité de genre trouve normal que le Children Bill neuf mois après avoir été voté ne soit pas encore promulgué. Pourquoi avoir amené ce projet de loi au Parlement si les structures ne sont pas encore prêtes. Les enfants de la république n’ont rien a faire avec des explications bancales. Ils attendent d’être protéger. Y-a-il plus vulnérable que ces personnes qui ont vu leurs structures en tôle d’être démoli pendant le confinement dernier et qui dorment encore aujourd’hui sous les tentes ? Plus d’une année, ces femmes et enfants sont ignorées par le ministère de l’ Égalité de genre et la ministre ose venir nous parler de protéger les plus vulnérables de la société.
