Le ministre des Finances, Ranganaden Padayachy, a maintenu que la croissance économique du pays sera de 9% pour l’année financière 2021-2022. Il a déclaré que l’opposition fait fausse route à propos du déficit budgétaire. “Certains s’inquiètent de la recette de la TVA à Rs 39,5 milliards. Permettez-moi de rassurer l’Assemblée que ce n’est pas le cas. Nous prévoyons que le PIB nominal pour l’année fiscale 2021-2022 s’élèvera à environ Rs 499,8 milliards et que les dépenses de consommation totale dans l’économie atteindront environ Rs 466,3 milliards. L’estimation de recette de la TVA sera de 8,5 % des dépenses totales de consommation dans l’économie,” a déclaré le Grand Argentier au cours du summing-up du budget. Ce budget permettra au pays d’atteindre des objectifs multiples et ambitieux sans mettre à mal la soutenabilité des finances publiques. L’approche que ce gouvernement a toujours adopté en matière budgétaire est celle de la responsabilité et de l’équité envers les contribuables et les générations futures. Il a tenu à réitérer l’objectif de mettre le niveau du déficit budgétaire et la dette du secteur public sur une trajectoire descendante.
“Du point de vue de la consolidation fiscale, notre but est d’améliorer la soutenabilité de notre dette à mesure que nous avançons sur le chemin de la reprise économique. Malgré ce qui a été faussement soutenu par les membres de l’opposition, notre dette est en grande majorité domestique à hauteur de 79 % pour être précis”, a-t-il dit. Le leader de l’opposition, dit-il, accuse le gouvernement de manipuler les chiffres. “Comment le croire alors que selon ses propres calculs, les Rs 28 milliards de contribution de la Banque de Maurice au gouvernement correspondrait à 30% de notre PIB ? Une telle incompétence dans le maniement des chiffres venant d’un expert-comptable fait réfléchir. Nous comprenons maintenant pourquoi son leader, qui est tout le temps derrière lui, le traite de pire ministre des finances”, a déclaré Renganaden Padayachy. L’objectif de ramener la dette publique en deçà de 80% du PIB d’ici 2025 et de 70% d’ici 2030.
“La dette de notre secteur public a en effet augmenté pour faire face à la hausse des dépenses liées à la Covid-19 alors que nos revenues ont diminué. Je tiens à rappeler que la récente mission de la FMI considère que la dette de notre secteur public est fiable compte tenu de sa structure. La FMI soutient la stratégie entreprise par Maurice pour limiter l’impact de la crise sur notre économie” a ajouté le Grant Argentier. “A la fin de décembre 2019 qui est avant le début de la pandémie, nombreux pays avaient un niveau de dette supérieur au niveau de dette mauricienne”, dit-il. Il devait prendre en exemple le Singapour dont la dette s’élevait à 111% du PIB et celui du Japon, dont le déficit s’élevait à 200% du PIB pour la même période. “Qu’importe ce que disent les détracteurs de l’opposition, nous avons choisi la voie de la responsabilité. Ensemble, nous nous avons. Ensemble, nous nous relèverons et ensemble, nous renouvèlerons la croissance”, a déclaré le ministre des Finances. L’implémentation des mesures annoncées permettra au pays d’atteindre une croissance économique de 9% pour l’année fiscale 2021-2022 et cela signifie que le PIB atteindra le seuil de Rs 500 milliards.
