Le Parlement chinois a reconduit le chef de l’État pour un mandat de cinq ans, à l’issue d’un vote sans suspense, vendredi 10 mars. La confirmation de son troisième mandat présidentiel était largement attendue.
Dans le système de gouvernance chinois, les fonctions du président sont essentiellement cérémonielles. M. Xi tire son pouvoir de sa qualité de secrétaire général du parti communiste et de président de la Commission militaire centrale (CMC).
Ces deux postes lui ont été confiés lors d’un congrès du parti en octobre dernier.
La nomination d’un nouveau premier ministre et de plusieurs ministres dans les prochains jours est considérée comme plus importante.
On s’attend à ce que les nouvelles personnes nommées soient pour la plupart des fidèles de Xi Jinping. C’est notamment le cas de Li Qiang, pressenti pour devenir le numéro deux de M. Xi.
Vendredi, M. Xi a également obtenu un nouveau mandat en tant que président de la CMC de la République populaire de Chine. Il existe deux CMC dans le pays – l’une est une organisation du parti, l’autre une institution de l’État – mais leur composition est généralement la même.
Xi a consolidé son pouvoir alors que la Chine se remet de sa politique meurtrière du “zéro covide”, qui a alimenté les manifestations antigouvernementales. Le pays est également confronté à une baisse du taux de natalité qui menace son moteur de croissance économique.
Les relations entre Pékin et Washington restent tendues, comme l’ont récemment montré les allégations selon lesquelles la Chine aurait espionné les États-Unis à l’aide de ballons.
Ian Chong, politologue à l’université nationale de Singapour, a déclaré à la BBC : “On ne sait pas si un renforcement de Xi et une centralisation accrue suffiront à surmonter ces problèmes – ou peut-être à les aggraver – et il est peut-être impossible de le savoir à l’heure actuelle”.
“Dans un sens, Xi fait le pari que la centralisation du parti avec lui à sa tête est une solution à ces problèmes disparates”, a-t-il ajouté.
