Le rapport de la Commission d’enquête sur la vente des actifs de Britam a été rendu public cette semaine à la suite d’une déclaration du Premier ministre au parlement. Trois ministres du gouvernement ont tenu une conférence de presse samedi matin. Le procureur général, Maneesh Gobin, a annoncé que l’enquête ne sera pas menée uniquement par la police et la Commission indépendante contre la corruption à Maurice. Il a révélé qu’il a déjà entamé le processus pour demander l’aide des Nations Unies. Il a fait référence à l’Initiative pour le recouvrement des avoirs volés de la Banque mondiale et des Nations Unies. Il s’agit, selon lui, d’un programme qui offre une assistance technique aux pays qui veulent retrouver des avoirs volés. Pour Maneesh Gobin, dans le cas de Britam, “tous les responsables devront répondre de leurs actes”. Pour lui, quelqu’un devra payer si 1,9 millions de roupies manquent à l’appel.
Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers, estime que “les personnes impliquées dans la vente de Britam, une filiale de l’ancienne BAI, ont bafoué toutes les pratiques de bonne gouvernance”. Selon le ministre des Services financiers, il existe des “pratiques inacceptables”, notamment le fait d’ignorer la décision du Cabinet de transférer toutes les actions au National Property Fund Ltd (NPFL).
Également présent à la conférence de presse, le ministre Bobby Hurreeram a déclaré que le rapport “accablant” de la commission d’enquête Domah constituait un jalon dans l’histoire du pays. “Nous n’avons jamais eu un rapport aussi accablant contre un ancien ministre dans l’histoire du pays”, a déclaré le ministre des infrastructures publiques. Bobby Hurreeram est allé plus loin dans son analyse en demandant à Roshi Bhadain, ancien ministre des Services financiers, d’informer la population sur l’utilisation des 1,9 milliards de roupies.