Les organisations hindoues basées au Bangladesh ont organisé des protestations contre les attaques contre la communauté hindoue dans le pays. Dans la ville de Chittagong, une marche de protestation a eu lieu vendredi contre les attaques contre la communauté hindoue. Le meurtre d’enseignants hindous et le viol de femmes hindoues ont été dénoncés par les participants à la marche, ont rapporté les médias locaux.
Hindu Sangbad, une agence de presse du Bangladesh, a annoncé sur Twitter : “Des manifestations de diverses organisations hindoues à Shahbagh et dans tout le pays ont également eu lieu pacifiquement pour protester contre l’attaque barbare de djihadistes radicaux contre des hindous à Narail Sahapara.”
A protest march is held today in Chittagong against the barbaric attacks on Hindus in #Narail, Bangladesh and the ongoing killing of Hindu teachers and rape of Hindu women. pic.twitter.com/xp6IuDPz21
— Hindu Sangbad – হিন্দু সংবাদ (@sangbad_bd) July 22, 2022
Plus tôt, le ministre de l’Intérieur du Bangladesh, Asaduzzaman Khan, a déclaré que le gouvernement prendrait des mesures strictes contre les personnes qui perturbent l’harmonie communautaire dans le pays, selon India Today.
La Commission nationale des droits de l’homme du Bangladesh (NHRC) a demandé au ministère de l’Intérieur d’enquêter sur les attaques et de déterminer s’il y a eu une quelconque négligence dans leur prévention. Elle a ajouté que la violence dans un “pays laïque” n’était pas du tout acceptable.
Selon l’agence ANI, les remarques de l’organisme de défense des droits de l’homme ont été formulées après la publication de rapports faisant état d’attaques contre des minorités hindoues au Bangladesh, sur fond de rumeurs de prétendues publications sur Facebook dénigrant l’islam.
Des maisons appartenant à des hindous ont été incendiées le 15 juillet dans le quartier de Sahapara à Lohagara, Narail. Une foule s’est livrée à l’incendie des maisons après la prière du vendredi. Leur excuse était qu’un jeune homme de 18 ans du quartier les avait blessés en postant des propos diffamatoires contre l’islam.
Selon les habitants, le post a été fait par Akash Saha, un étudiant de 18 ans du village. Ils se sont rassemblés après la prière du vendredi et ont protesté devant la maison de l’étudiant, demandant son arrestation.
La foule s’est étendue aux maisons voisines des minorités hindoues après avoir découvert que le garçon avait disparu. L’une des victimes dont la maison a été incendiée a déclaré au Daily Star : “Après qu’un groupe a pillé tous nos objets de valeur, un autre groupe est venu et a trouvé notre porte ouverte. Comme il n’y avait plus rien à piller, ils ont mis le feu à notre maison”.
“Je ne sais pas combien de temps cette menace de violence va nous hanter. Qui nous rendra justice ? Qui nous donnera la sécurité ? Si j’avais été dans la maison lorsqu’ils y ont mis le feu, je serais mort. Dieu m’a sauvé. Mais est-ce une façon de survivre ? Tout ce que j’ai maintenant, c’est le sari sur mon corps”, a-t-elle ajouté.
Le père de l’auteur de l’attentat, Akash Saha, a été arrêté pour “maîtriser la situation”, tandis que la police est prête à prendre des mesures contre lui en vertu de la loi sur la sécurité numérique.
Le Daily Star a également indiqué qu’aucun des agresseurs n’avait encore été arrêté.