Un atelier de validation visant à évaluer les résultats du système de passation des marchés publics par le biais de la méthodologie pour étudier le Procurement Systems (MAPS) et à mettre en place un mécanisme efficace pour remédier aux faiblesses, s’est tenu lundi au Caudan Arts Centre à Port-Louis.
Le directeur général de la Commission indépendante contre la corruption (ICAC), M. N. Beekarry, le directeur du Public Procurement Office (PPO), M. H. Rambhojun, et le responsable de l’évaluation et coordinateur régional des marchés publics de la Banque africaine de développement (AFDB), M. A. Bilale, entre autres, étaient présents.
L’événement est une initiative du gouvernement mauricien en collaboration avec la AFDB, avec un examen par les pairs et le soutien technique de la Banque mondiale. Une présentation sur les résultats du MAPS et l’évaluation des forces, des domaines d’amélioration et des recommandations, a également eu lieu.
Dans son discours, M. Beekarry a déclaré que la responsabilité, la transparence et l’intégrité sont les piliers essentiels de la lutte contre la corruption lorsqu’il s’agit de fonds publics pour l’achat de fournitures. Il a indiqué que l’exercice de révision des marchés publics est mené pour éviter les ouvertures sur la corruption et assurer une prestation efficace des services au public.
Il a averti que le système est complexe et vulnérable, ce qui donne lieu à des conflits d’intérêts. D’où la nécessité pour les fonctionnaires de s’acquitter de leurs fonctions avec diligence, en faisant preuve de la plus grande intégrité, honnêteté et transparence, a-t-il souligné.
La corruption, a-t-il déclaré, est l’un des aspects les plus importants de cet exercice, ajoutant qu’elle est inextricablement liée aux marchés publics. Les systèmes de passation de marchés impliquent d’importantes sommes d’argent et créent donc de plus grandes opportunités de corruption, a-t-il ajouté.
Beekarry a également évoqué la nécessité constante de revoir et d’améliorer le système de passation de marchés en raison des défis émergents en termes de développement technologique, de crypto-monnaie et de blockchain.
Les lois et les institutions, a-t-il souligné, ont un rôle prépondérant à jouer dans la lutte contre la corruption. À cet égard, il a insisté sur l’importance de la mise en œuvre de lois et de règlements stricts et d’un système de suivi et de contrôle approprié pour prévenir la corruption.
