A l’occasion de la 15ème ouverture de la pêche à l’ourite qui a eu lieu le 8 octobre après deux mois de fermeture, plus de 30 tonnes de ce céphalopode ont été pêchées à travers l’île au cours de cette journée. C’est la deuxième ouverture pour l’année en cours. Selon les autorités, c’est un chiffre record jamais enregistré à Rodrigues, depuis que cette pêche est réglementée. Le plus grand nombre d’ourite a été pêché à Baie Du Nord et à Anse Nicolas, soit 7,5 tonnes. Des ourites de grande taille ont été pêchées, allant jusqu’à 7,5 kilos par spécimen. Une ressource qui, il y a quelques années de cela, était en voie de disparition.
Que ce soit à Baladirou, à Plaine Corail ou ailleurs, les piqueurs et piqueuses d’ourite avaient démarré leurs activités très tôt. Si dans certaines régions les prises n’étaient pas très attrayantes, par contre dans d’autres régions elles étaient magnifiques. Et après deux à trois heures passées dans l’eau, la satisfaction s’affichait sur les visages. Il est évident que cette fermeture de deux mois a été à la mesure des attentes. Les pêcheurs étaient visiblement extrêmement heureux de cette prise inattendue. Il rajoute que cette ouverture est la meilleure comparée aux précédentes.
A l’arrivée des pêcheurs sur les plages, les consommateurs étaient présents pour s’approvisionner en ourites.
Car, salade d’ourites, cari d’ourites, rougailles d’ourites fraîchement pêchées, accompagnées de plats de grains secs étaient au menu du dîner a déclaré un consommateur.
Et tout comme pour l’ouverture de février dernier, il n’y a pas eu de cérémonie officielle en raison de la menace de la ‘COVID-19’.
Mais l’ouverture de cette saison est marquée par le nombre de pécheurs à pied cherchant ce céphalopode et tout comme l’ouverture de la pêche à la seine, de nombreux Rodriguais se sont déplacés au bord de la mer afin d’avoir leurs ourites ‘gros la patte’ et comme coutume.
Auparavant les banians faisaient la pluie et le beau temps avec ce produit. Mais avec les ourites en abondance, le prix est descendu à Rs 50 la livre.
Une dame piqueuse d’ourites devait déclarer ceci ‘’ ourite ine tomber, mofine gagne 42 livres ourites et ene sel jour Rs 2 200. Mais ourites la li bon marchee et sa pou aler zis sa maree la et apres ourites la pou fini. Dimoune dan la mer adire cot leglise sa ene mirak. Mai la mo trouver ene banne piqueur la commence boire cot la boutique’’.
A noter que la réglementation de la pêche à l’ourite a pour objectif de mieux gérer cette ressource et de permettre aux petits poulpes de grossir. Lors de l’ouverture de février dernier, 18 tonnes d’ourites avaient été pêchées. Les autorités estiment qu’en terme de gestion et de ‘management’, c’est un bel exemple de réussite, car la fraude diminue d’année en année. Et durant la période de fermeture, les quelques 1,100 pêcheurs engagés dans cette pêche sont déployés sur la terre ferme dans le travail alternatif. Ce qui coûte à l’Assemblée régionale quelques Rs 15 millions chaque année.