Le procureur général, ministre de l’agro-industrie et de la sécurité alimentaire, M. Maneesh Gobin, a insisté ce matin, au complexe polyvalent de la Plaine des Papayes, sur le fait que les Mauriciens doivent manger ce qu’ils produisent et produire ce qu’ils mangent, conformément à la politique du gouvernement visant à assurer la suffisance alimentaire du pays.
Le ministre a souligné que même des jeunes gradués s’intéressent à la plantation de nos jours. Si on lance dans un tel objectif, le pays atteindra alors l’autosuffisance alimentaire et le gouvernement n’aura pas à dépenser des devises étrangères pour l’importation de la nourriture. L’un des moyens de transformer ce secteur est de se lancer dans la transformation pour donner une valeur ajoutée au produit. il devait dans ce contexte cite l’exemple du ‘brede mouroum’ qui est transformé et vendu dans les pharmacies. La conserverie des légumes est un autre domaine qu’il faudra se lancer, a insisté le ministre. Il devait faire ressortir que deux centres de formation sont désormais ouverts dans le pays pour donner des conseils sur la plantation et pour aider les gens à ouvert leurs petites entreprises. L’un de trouve à Mapou et l’autre à Wooton. Il a aussi souligné que les effets inattendus de la Covid-19 a eu un effet néfaste sur le secteur. Le fret maritime par exemple a augmenté à cinq reprises, a dit le ministre.
Gobin s’exprimait lors du lancement des activités organisées par le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire dans le cadre de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée chaque année le 16 octobre pour marquer la fondation de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le thème choisi par la FAO pour cette année était “Nos actions sont notre avenir. Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie” ; au niveau national, dans le but d’encourager une agriculture productive durable, le thème était “Manz Seki Nou Prodwir, Prodwir Seki Nou Manze” (mangeons ce que nous produisons, produisons ce que nous mangeons).
Les avantages d’être moins dépendant des importations de nourriture et plus autosuffisant ont ainsi été soulignés par le ministre Gobin. “En améliorant la production alimentaire nationale, nous devenons moins dépendants des importations alimentaires et économisons sur la facture d’importation, ce qui nous permet de disposer de plus de devises pour stimuler la production agricole”, a-t-il déclaré.
Le ministre a donc appelé les agriculteurs, ainsi que les petites et moyennes entreprises, à saisir cette opportunité de transformer les produits agricoles tels que les légumes, les fruits et les plantes en produits à valeur ajoutée pouvant être vendus localement et à l’international. Il les a exhortés à profiter des possibilités de formation offertes par le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) dans les domaines de l’agro-transformation, des nouvelles méthodes d’agriculture et de la production alimentaire.
Journée mondiale de l’alimentation 2021
Les activités organisées dans le cadre de la Journée mondiale de l’alimentation 2021 comprenaient une exposition agricole où les services agricoles et forestiers, le FAREI, l’Office de commercialisation des produits agricoles et d’autres organismes parapublics ont présenté les nombreux services qu’ils offrent. Des arbres fruitiers, des plantes décoratives et endémiques, des légumes, des poussins d’un jour et des aliments agro-transformés ont également été vendus au public à des prix promotionnels. Un concours culinaire a également été organisé dans le but de promouvoir les produits et les plats locaux.
En outre, des dépliants sur deux programmes visant à aider les agriculteurs pour l’acquisition d’une chambre froide à énergie solaire et le remboursement de la couverture plastique/du filet pour l’agriculture sous abri ont été présentés. En outre, des clips sur l’utilisation des pesticides et sur l’apiculture ont été diffusés afin de sensibiliser à la nécessité de s’orienter vers une agriculture verte et au rôle des abeilles en tant que pollinisateurs pour soutenir l’écosystème local et les opérations agricoles.
