Afin de relever des défis communs, les ministres des affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont approuvé le projet de création d’une fédération regroupant les trois pays d’Afrique de l’Ouest, actuellement dirigés par leurs armées respectives.
La décision a été prise à l’issue d’une réunion de deux jours à Bamako, au Mali, qui s’est concentrée sur les projets de création de la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES). L’annonce a été faite dans une déclaration commune publiée dimanche sur le site de médias sociaux X.
En septembre, les dirigeants militaires des trois anciennes colonies françaises ont signé la charte de l’AES, promettant de se soutenir mutuellement en cas d’agression extérieure ou de remise en cause interne de leur souveraineté. Ces États, ainsi que le Tchad et la Mauritanie, faisaient auparavant partie de l’accord du G5 Sahel, soutenu par Paris. Depuis lors, l’accord du G5 s’est effondré en raison des multiples prises de contrôle militaires dans la région.
Lors de leur première réunion, qui s’est tenue jeudi et vendredi, les ministres des affaires étrangères des trois pays du Sahel ont décidé de “mesures appropriées”, qui comprennent les procédures de mise en œuvre de l’accord AES.
La déclaration conjointe précise que “les ministres ont recommandé d’encourager la participation des élus, des femmes, des jeunes et de la société civile aux initiatives de l’AES”. Ils ont également souligné l’importance de la défense et de la diplomatie pour faire progresser leur intégration politique et économique.
