Lors d’une cérémonie au palais de Buckingham, le roi Charles III et la reine Camilla ont salué les expatriés kényans au Royaume-Uni. Le couple royal se rendra dans ce pays d’Afrique de l’Est du 31 octobre au 3 novembre. Il s’agira de la quatrième visite officielle de Charles au Kenya et de son premier voyage dans un pays du Commonwealth depuis son accession au trône l’année dernière.
Le couple royal a été invité par le président kenyan, William Ruto, dans ce pays qui se prépare à commémorer en décembre ses 60 ans d’indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne.
“Le roi et la reine effectueront une visite d’État au Kenya, du mardi 31 octobre au vendredi 3 novembre 2023, afin de célébrer les relations chaleureuses entre les deux pays et le partenariat solide et dynamique qu’ils continuent de forger. Le Roi et la Reine visiteront le comté de Nairobi, le comté de Mombasa et les régions environnantes”, indique le communiqué officiel du palais.
Le communiqué poursuit en indiquant que le programme présentera les différents domaines de coopération entre les deux nations.
Il s’agit notamment de tenter “de stimuler la prospérité, de lutter contre le changement climatique, de promouvoir les opportunités et l’emploi des jeunes, de faire progresser le développement durable et de créer une région plus stable et plus sûre”, précise le communiqué.
Le roi rencontrera des jeunes, des chefs religieux, des représentants du gouvernement kényan et des marines kényans en formation avec les Royal Marines britanniques. Il assistera également à une célébration en l’honneur de la lauréate du prix Nobel Wangari Maathai.
En outre, Charles prévoit d’aborder “les aspects les plus douloureux” de la relation en examinant la période entourant la fin du contrôle colonial britannique en 1963.
Il s’agira d’examiner l'”état d’urgence” de 1952 à 1960, lorsque la tribu kenyane des Kikuyu, connue sous le nom de Mau Mau, a lancé une guérilla contre les colons européens, ce qui a conduit à la proclamation de l’état d’urgence.
“Sa Majesté prendra le temps, au cours de sa visite, d’approfondir sa compréhension des torts subis pendant cette période par le peuple kenyan”, a déclaré le palais.
La répression de la révolte a coûté la vie à près de 10 000 personnes, de sorte que les réactions à la visite royale seront probablement partagées.
Après des années de procédure, la Grande-Bretagne a finalement accepté en 2013 de verser environ 20 millions de livres (environ 25 millions de dollars au taux de change actuel) à plus de 5 000 Kényans qui avaient été victimes d’abus pendant le soulèvement.
La présence continue de l’armée britannique au Kenya est une autre cause de malaise.
Une enquête sur les actions de l’armée britannique, qui dispose d’installations dans les environs de Nanyuki, une ville située à environ 200 kilomètres au nord de Nairobi, a été lancée en août par le parlement kenyan.