Au terme de ce sommet, l’Otan a, une nouvelle fois, exclu l’envoi de troupes en Ukraine, qui n’est pas membre de l’Alliance, d’avions dans le ciel et l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, qui impliquerait une confrontation directe avec la Russie.
Un tournant » dans l’histoire de l’Otan et un « choc » pour une génération qui n’a pas connu la menace de guerre : les expressions utilisées jeudi par le Premier ministre belge Alexander De Croo illustrent parfaitement l’état d’esprit des dirigeants des trente pays de l’Otan – et de l’Occident en général – face à l’offensive lancée voici un mois par la Russie pour conquérir l’Ukraine.
Le chef du gouvernement fédéral s’exprimait à l’issue d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement alliés tenu à Bruxelles et consacré exclusivement à l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, avant un sommet du G7 et une participation du président américain Joe Biden au sommet de printemps de l’Union européenne.
Le premier résultat obtenu par le président russe Vladimir Poutine, qui espérait une victoire rapide mais qui doit bien constater les lenteurs de l’offensive menée par son armée face à une résistance farouche de l’armée et du peuple ukrainiens, est toutefois à l’opposé de ses objectifs géostratégiques : l’Otan, dont il dénonce l’expansion depuis la fin de la Guerre froide, s’est renforcée en Europe de l’Est, tout en fermant toutefois de facto la porte à Kiev.
Soutien à l’Ukraine
Il a indiqué que l’Otan allait fournir à l’Ukraine des équipements de protection contre les menaces chimiques, biologiques et nucléaires et protéger ses forces déployées à l’Est contre ces menaces.
Tout usage d’armes chimiques par la Russie en Ukraine serait inacceptable et aurait de profondes conséquences, avait prévenu dès mercredi M. Stoltenberg, alors que le président américain Joe Biden affirmait, en quittant Washington pour Bruxelles, qu’une attaque russe de ce type était « une menace crédible ».
L’Otan a toutefois exclu sur tous les tons l’envoi de troupes en Ukraine, qui n’est pas membre de l’Alliance – mais un « partenaire » proche –, d’avions dans le ciel et l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, qui impliquerait une confrontation directe avec la Russie.