La 54e fête de l’Indépendance et la 30e année depuis que Maurice est une république a conduit Le Matinal de présenter trois monuments incontournables qui sont en retraite politique. Pour parler de l’évolution du pays au fil de ces 54 ans de développements nous avons réunis notre deuxième président de la république, Cassam Uteem, notre troisième vice-président Raouf Bundhun et Kadress Pillay, 1er Directeur du bureau de l’Audit à Maurice politicien, et qui a occupé trois portefeuilles ministérielle clés, nous rejoignent pour un rappel de ce qui nous a mené à notre Indépendence mais aussi pour une piqure de rappel sur ces points qui assureront le développement en ces temps de crise pandémique mondiale.
Cassam Uteem : Le vivre-ensemble est le plus grand miracle mauricien.
S’il se tient en une personne sereine dans ses pensées, notre deuxième président de la République reste engagé dans le social à Maurice et à l’internationale et agit comme trait d’union pour le bien du vivre ensemble. Fin observateur et conteur aussi, il commence le récit de sa contribution comme membre très actif du Comité d’Action Musulman en collaboration avec le PTR et l’IFB ou tous les grands combattants luttaient dans la solidarité contre la pauvreté menant des pas géants dans le bien de l’économie, sortant notre pays de son état sous-développé à un pays pratiquement développé. Il tente de dédramatiser les grandes crises par lesquelles Maurice a traversé, telles le Polio, la bagarre raciale, les émeutes… et de l’actuelle Covid 19 dont il a été personnellement été victime pour acclamer que le Mauricien est une race très résiliente qui combattra aussi la Covid 19. Il positionne le vivre-ensemble et la nation multi culturelle comme le grand miracle de Maurice qui est le premier à intéresser et à attirer les touristes.
Par ailleurs, il parle d’une rétrospective des erreurs et des disfonctionnements dans les diverses institutions qui ne fonctionnent pas comme il se doit. Ainsi, il propose une Assemblée Constitutionnelles qui sera constituée de l’ensemble des partis prenantes politiques, syndicales, les jeunes et les femmes pour revoir ces changements fondamentaux à apporter. Il parle de notre système électoral qui ne reflète ni la réalité et ni la représentation proportionnelle au parlement. Il demande aussi une révision de la Commission Électorale et le Public service Commission au nom de la satisfaction, la méritocratie et la démocratie.
Raouf Bundhun : Un des trois derniers Mohicans !
Pour résumer Raouf Bundhun, il a été ambassadeur, député, ministre, maire, enseignant et fonctionnaire, En 1976 il était Ministre de l’Énergie, en 1988, conseiller Municipale dans la ville de Qutare Bornes pour ensuite devenir maire de la même Ville en 1995. En 2000, il est envoyé comme ambassadeur de Maurice à Paris. Et en 2002, à la démission de Cassam Uteem de la présidence et Angidi Chettiyar, il devient le troisième vice-président de la République sous le troisième Président de la République Karl Offman qui le fait rappeler de Paris. Son parcours est riche, et autant ses connaissances.
Encore fraîche dans ses mémoires, a 85 ans, il retrace l’histoire depuis les années 50 et parle de d’une grade conférence pré Independence à Londres au Lancanster Hou les dirigeants des partis politiques de Maurice et même des représentants du secteur privé. Il fait un exposé des évolutions de la période menant à l’Indépendance ainsi que l’institution du parlement, les grands problèmes de l’époque tels le chômage, la pauvreté, la division entre la population, le multiculturalisme, la bagarre raciale, la monoculture qui a motivé la diversification des industries. Il fait aussi un exposé de l’instauration de la Zone Franche et sa réussite. Il fait aussi un bref rappel des problèmes persistent qui durent jusqu’à notre ère. Selon son constat. Il qualifie Yusuf Mohammed, Elizer Francois et lui-même comme les trois derniers Mohicans encore vivants qui ont lutté pour l’Indépendance.
Kadress Pillay : La Digitalisation est à adopter pleinement pour le bien de l’éducation
Il est le premier directeur de l’Audit de Maurice, poste qu’il tient de 1978 à 1983. Il a occupé le poste de ministre de l’Industrie de 1983 à 1986 sous la bannière du MSM, soit jusqu’à sa démission. Élu du PTr à Belle-Rose– Quatre-Bornes en 1995, il occupe le poste de ministre de la Santé de 1995 à 1997 et Ministre de l’Education de 1997 à 1994. De 2021 à 2014, il reste Président de la NEF jusqu’à sa retraite. Aujourd’hui, il se présente comme un Citoyen engagé, un observateur et commentateur des frasques politiques. En ce 54e anniversaire de l’indépendance, Kadress Pillay, 80 ans, ne manque pas de féliciter le gouvernement MSM actuel pour ses séries de réussites dans l’économie et l’industrie mais il reste critique et se montre même inquiet quand il s’agit du domaine de l’éducation ou il ne pense que la digitalisation graduelle du système éducatif et la prochaine étape logique dans notre société moderne frappé par la pandémie. Sauf, il trouve que les outils et les plateformes ne sont pas optimales… Dans son message à la nation, il nous parle des faits et à faire dans ce pays qui a débuté d’une monoculture, qui était le sucre, à une nation diversifiée à partir de la Zone Franche en 1983. Il fait état d’une série de booms économiques et de développements qui ont changé l’image même du pays visuellement et demande aux Mauriciens de considérer que la Pandémie, c’est hier et de garder espoir dans un meilleur avenir.