Un rapport a révélé que les scandales et un processus systémique consistant à débarrasser les personnes clés d’importants ministères et d’entreprises publiques lucratives, puis à les remplacer par des alliés proches et des fonctionnaires dociles, ont marqué les neuf années du mandat de Jacob Zuma à la présidence de l’Afrique du Sud. Le juge Raymond Zondo a constaté, dans son rapport de 874 pages sur les allégations de corruption de haut niveau sous Zuma, que l’ancien président a favorisé les intérêts de la famille Gupta d’origine indienne et de ses proches alliés aux dépens du peuple sud-africain. Tant Zuma que la famille Gupta ont précédemment nié tout acte répréhensible.
L’enquête a révélé l’existence de schémas d’abus à chaque étape des marchés publics et l’effondrement de la gouvernance dans les entreprises publiques. Ce processus, appelé “capture de l’État”, décrit une forme de corruption dans laquelle des entreprises et des hommes politiques conspirent pour influencer le processus décisionnel d’un pays afin de promouvoir leurs propres intérêts.