Lors de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU 77), António Guterres, Secrétaire général des Nations unies, a mis en garde contre un monde “en grand danger” lors de la première journée du débat général de haut niveau, mardi. La session se déroule “à un moment de grand péril” souligné par “les divisions géostratégiques les plus importantes depuis au moins la guerre froide”.
Citant la guerre Russie-Ukraine, la première étant membre permanent de l’ONU, qui a renforcé la division du pouvoir, ainsi que d’autres questions alarmantes atténuées par les tensions géopolitiques, il a appelé la “coalition du monde” à surmonter d’urgence les divisions et à agir ensemble.
António Guterres rappelle les dirigeants à leur devoir
Guterres a souligné que le monde dispose de suffisamment de nourriture en 2022, mais que le problème réside dans la distribution. Il a donc insisté sur la nécessité de dégager la voie de l’exportation des engrais russes et de leurs ingrédients, y compris l’ammoniac. Il a averti que, sans une action rapide, la pénurie mondiale d’engrais pourrait rapidement se transformer en une pénurie alimentaire mondiale.
Le chef de l’ONU a mis l’accent sur différents aspects de la crise mondiale. “Une crise du coût de la vie fait rage. La confiance s’effrite. Les inégalités explosent. Notre planète brûle. Les gens souffrent… Nous avons le devoir d’agir. Et pourtant, nous sommes bloqués dans un dysfonctionnement mondial colossal”, a-t-il déclaré.
Faisant référence aux conflits mondiaux, à la situation financière désastreuse, à la crise climatique et à d’autres problèmes, M. Guterres a déclaré que la technologie reste incapable de prévenir les signaux d’alarme. Il a souligné que “notre monde est en péril – et paralysé”, notant que les divisions géopolitiques sapent le travail du Conseil de sécurité, la confiance et la foi des gens dans les institutions démocratiques, et toutes les formes de coopération internationale. Il a appelé la “coalition du monde” à surmonter d’urgence les divisions et à agir ensemble. Il a suggéré d’instaurer et de maintenir la paix, en rappelant la destruction généralisée qui s’est abattue sur l’Ukraine.
L’accent mis sur l’action climatique
Soulignant la “guerre suicidaire de l’homme contre la nature”, il a déclaré que l’action climatique doit être la première priorité de chaque gouvernement et organisation multilatérale. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 45 % d’ici à 2030 pour espérer atteindre le niveau zéro d’ici à 2050.
Plusieurs diplomates de l’ONU, tout en parlant de divers sujets, ont lourdement discuté de l’invasion de l’Ukraine, membre de l’ONU, par la Russie.
Les présidents de la Pologne et de la Lituanie, Andrzej Duda et Gitanas Nausėda, respectivement, ont réitéré le soutien de leur pays à l’Ukraine et à ses réfugiés. Alors que ces derniers ont également appelé les autres membres à l’aide.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a qualifié les actions actuelles du président russe Vladimir Poutine de “mépris et dédain absolus” pour l’ONU, alors que le premier continue à mobiliser davantage de forces de réserve contre l’Ukraine.
La 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU 77) s’est ouverte le mardi 13 septembre. C’est la première fois en trois ans que les dirigeants mondiaux se réunissent en personne à New York. Le thème de cette année est “Un moment décisif : Des solutions transformatrices à des défis interdépendants”.
