Jonathan Pierre Louis condamné à 30 ans de prison pour avoir tué sa maîtresse en février 2018.
Le 4 juin 2021, le juge J. Moutou-Leckning a condamné Jonathan Pierre Louis à 30 ans de prison pour l’homicide involontaire de Marie Cindy Frizila Foolchund commis le 27 février 2018.
Jonathan et Cindy entretenaient une relation extraconjugale depuis environ un an. La victime, mère de trois enfants mineurs, quittait souvent le domicile conjugal pour rejoindre l’accusé à son domicile à Bambous. Le 27 février 2018, Jonathan a demandé à la victime de le rejoindre à Bambous. Le refus de celle-ci a conduit Jonathan à fracasser son téléphone sur le sol dans un accès de colère. Malgré cet incident, ils se sont tous deux retrouvés dans l’après-midi. Après avoir flâné un peu, ils se sont rendus dans un buisson derrière l’Ecole Hôtelière à Ebène.
Lors d’une relation sexuelle, une demande de Jonathan et un refus de Cindy ont rapidement dégénéré en une nouvelle dispute entre les deux amants. L’accusé a fait valoir le fait qu’elle ne voulait pas le rencontrer plus tôt dans la journée. Jonathan a expliqué qu’il a perdu son sang-froid et a giflé violemment la victime au visage. Il l’a ensuite frappée à la tête et au genou avec un morceau de bois. La victime a essayé de le raisonner et lui a dit : “Bebe, assez, assez pour pou alle ferme.”
Malgré les supplications de la victime, l’accusé ne s’est pas arrêté. Jonathan s’était résolu, étant donné que ses actes le conduiraient de toute façon en prison, cela ne ferait aucune différence s’il tue la victime. Déjà en proie de douleurs atroce, Cindy est tombée sur le dos et haletait désespérément. L’accusé lui a alors écrasé un morceau de macadam sur le ventre et le cou. Il a déclaré que lorsqu’il a vu que Cindy était encore en vie, il a utilisé un lourd morceau de bloc de béton pour l’écraser sur son corps afin de s’assurer de sa mort. Jonathan a laissé Cindy sans surveillance et saignant abondamment à mort.
Bien qu’elle ait reconnu la présence de circonstances atténuantes, la juge a mentionné que la cour “ne peut pas ignorer la gravité de l’infraction“. Elle a insisté sur les circonstances du crime, notamment sur le fait qu’il a tenté à plusieurs reprises de tuer la victime et sur la manière dont il l’a laissée mourir sans surveillance. Avant de prononcer une peine de 30 ans, le juge J. Moutou-Leckning déclare : “Il est du devoir de nos tribunaux (…) d’envoyer un signal fort à ces meurtres misogynes de femmes par des hommes motivés par la haine, le plaisir, le mépris ou un sentiment de propriété sur les femmes.“
